mercredi 21 novembre 2012

Une histoire du Moyen-Âge - Chapitre I

Reprenons où nous en étions restés, voulez-vous. On écoute, au fond. Je sais bien que ça ne vous passionne pas, mais ce cours ne vous servira à rien. Et si vous n'êtes pas content, sortez.

Bref. Où en étions-nous... Ah oui: les Ohms se sont défaits du joug des Crabouliques pour devenir indépendants, et ont péniblement survécu au bombardement d'isotopes. Le jeune et puissant empire du Fondor garde ses alliés auprès de lui en leur accordant une part sur le trésor de guerre. Tout va bien pour l'instant.

Notre histoire commence le jour où l'impératrice fondorienne, la dénommée Larve VII, institua, pour succéder au défunt seigneur Rhodophonte, le seigneur Klosch au  poste de Garde des Coffres. Le Garde des Coffres était, et fut jusqu'à il y a peu, le personnage le plus important de l'empire,  souvent même plus puissant que l'impératrice elle-même. Il était en effet l'administrateur personnel du Trésor Impérial, gardé en la cité de Librame, au coeur du continent; et c'était d'ailleurs lui qui distribuait aux Etats dits vassaux et aux provinces de l'empire le financement déjà cité; le puissant seigneur ainsi que ses secrétaires touchaient une part d'honneur, fixée par lui-même; et il servait occasionnellement de chef de guerre quand il n'y avait personne d'autre.
Or donc comme le bon seigneur Klosch accédait à la place tant convoitée, il constata avec horreur en visitant les chambres fortes que les caisses étaient quasiment vides, et ne pourraient bientôt plus assurer d'autre financement que celui des provinces, déjà réduit drastiquement.
Aussi, sitôt mis en place, Klosch entreprit de mettre fin aux versements hémorragiques, rendant amèrement une indépendance totale et définitive à ses alliés.
Les pays au Sud, Zerbolie, Karesbe, Norvsky, Pavenaks, Meln, Cheiben, Sotranie, Kinturie et tant d'autres, le prirent évidemment très mal. L'un en particulier, l'Orquaksie, puissant royaume établi dans l'archipel des Cocardes, nation unique et dithéiste des hommes-cochons du Protomart, n'avait aucunement l'intention de se laisser rendre indépendante (un contraste douloureux avec les royaumes nordiques, honteusement réunis sous ce terme infâmant et nonobstant administratif: Clans Barbares). Le roi en était alors Marc l'Oursin, le plus terrible de sa lignée, belliqueux comme trois cents douze maréchaux, un souverain connu pour sa grande violence - en comparaison avec ses illustres ancêtres, plus sages et plus posés.
Aussi, étant de tous les monarques de son temps le plus porté à se lancer bêtement dans cette saine lubie qu'est la guerre, il fut heureusement le seul à vouloir demander des comptes par les armes, les autres ne songeant même pas à se frotter à l'autorité suprême.
On ne peut pas dire que les négociations échouèrent, car il n'y en eut pas; les antagonistes, séparés par des lieues et des lieues de flots, auraient jugé trop grande la distance et trop long le voyage pour entreprendre l'envoi d'émissaires.
L'impératrice résolut donc complaisamment de livrer bataille, laissant cette tâche ingrate à son ministre de la guerre, le maréchal Autar. De même, Marc l'Oursin, comblé à l'idée qu'on se batte pour lui, laissa le soin de conduire la campagne au maréchal Theodor Elidine.
Les souverains se turent et attendirent, car désormais on ne causerait plus que les armes à la main et le couteau entre les dents; c'est-à-dire, pour être précis, très mal.
A suivre
Une planche explicite dessinée par moi-même. Cela vous donne l'occasion de voir grossièrement à quoi ressemblent les Ohms: de gauche à droite, trois Hommes-Cochons, un Homme-Rat, un Homme-Singe comme vous et moi; une limace géante et maligne placée à un poste envié.
L'apparence peut changer un peu d'une région à l'autre (et selon le style du dessinateur); faut pas croire: il y a aussi des "ethnies" parmi les "races" (que j'appellerai plutôt espèces pour éviter toute confusion, pour me distinguer de certains fantasystes et parce que c'est plus correct biologiquement parlant). 
Il y a parmi ces sacrés chefs de guerre deux individus que je n'ai pas nommés, mais ils interviendront plus tard.
 
 


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Je vous écoute.