tag:blogger.com,1999:blog-55260162170546484432024-03-13T22:17:16.968+01:00Fondements de choseDes choses à moi-même, mises ici pour me donner bonne conscience.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.comBlogger103125tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-2213788968701409132016-05-28T19:58:00.000+02:002016-05-28T19:58:06.885+02:00Au sujet des pertes d'énergie :Nous dansons l'épée à la main, nous l'avançons en rythme comme dans une poitrine ennemie. Quoi, c'est une agression ? Mais nous le faisons en espérant que personne ne soit devant. Ne soyez pas devant et ne vous imaginez pas devant, là, tout ira bien.<br />
Évidemment non, ça n'a pas de but, et surtout pas celui que vous croyez... Et si la première affirmation vous rebute - que faut-il se mettre comme écran devant l’œil pour encore s'offenser qu'il existe en ce monde des choses vaines - dites-vous bien que la seconde l'atténue. S'il n'y a pas de crainte, il n'y a aucun mal.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-78744035796977545242016-05-22T19:50:00.000+02:002016-05-22T19:55:01.377+02:00Pour un jeu d'écriture.<i>Le thème était : "écrivez un texte qui transpire tant la gentillesse qu'il en devient malsain".</i><br />
<br />
<span class="postbody">Citoyens du monde, esclaves, maîtres et bandits,
je sais ce que vous traversez. Je sais que la confusion, l'incertitude
vous guettent dès lors que le mince voile de votre confort se soulève
sous l'ondée de vos mésaventures quotidiennes. La vacuité vous suit et
affleure çà et là, pour vous rappeler qu'ultimement vous n'avez jamais
su où aller, vous n'avez jamais su sous quel arbre arrêter votre marche.
Je suis venu vous apprendre, sinon à répondre à ces questions qui vous
angoissent, du moins à ne plus ressentir ce manque de réponses qui vous
étrangle et vous limite.<br /><br />Si vous voulez bien entendre ma parole,
je vous aveuglerai, j'éteindrai les visions parasites des contingences
terrestres et mettrai sous vos yeux l'évidence qu'il est là, que son
étoile qui brille un peu en chaque chose n'attend que d'être suivie par
le navigateur égaré. Je suis venu vous offrir l'espoir. Car vous
oublierez tout, toutes vos blessures et tous vos malheurs quand vous
serez vidés de votre substance, vous oublierez tout et vous ne verrez
plus rien si ce n'est votre Dieu. Et vous marcherez continuellement vers
sa lumière, dans son sillage, écrasant de vos pieds maigres le sentier
et ceux qui, voyant encore, y stationnaient.<br /><br />Armé de
patience, de compassion, de bienveillance, de dévotion enfin, j'offrirai
paix et amour à l'humanité, la laisserai marcher derrière moi, et
anéantirai tous ceux qui refuseront mon offre.</span>Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-32344858637808563392016-05-15T18:46:00.003+02:002016-05-15T18:46:50.387+02:00Arvak<div style="text-align: justify;">
<span class="postbody">Au début de sa carrière de petit royaume
insulaire, l'Arvak était le genre de microcosme isolé qui avait tout
pour réussir calmement, sans faire de vagues, sa petite entreprise
solitaire. Une île, trois cents kilomètres du sud au nord, mille
kilomètres d'est en ouest, 65 degrés de latitude nord, 160 degrés de
longitude est, un gros pain dans le coin supérieur droit de la
mappemonde que jamais personne ne dérangerait, dans sa bulle d'humidité
atlantique à l'abri des frimas du nord.<br /><br />En exploitant les
gisements de guano sur les rochers de l'archipel de la Chemise Noire,
qui encercle toute la façade sud de l'île principale, les premiers
habitants ont pu cultiver les terres dans les vallées. Pour les
observateurs étrangers, la Chemise Noire est réputée servir de mur
d'enceinte empêchant tout débarquement exotique en Arvak. Il est vrai
qu'elle réduit les possibilités de passage à quelques dizaines de passes
étroites, et ses récifs sont dangereux. Pour autant, les quelque trente
mille habitants qui demeurent après mille ans de colonisation n'ont pas
assez de ressources pour les défendre, et du reste, n'ont aucun intérêt
à le faire. D'autant qu'il faut compter parmi eux un bon tiers de
bouffeurs de lichen, ceux qui se tiennent éloignés de la cité, et
l'ignorent.<br /><br />Si l'on met à part les taxes imposées aux cargos de
passage, les urbains vivent des services rendus au touriste recherchant
le spleen. Il y a un long parcours à faire, infiniment renouvelable,
entre les villes pour la plupart à l'abandon et les campagnes fangeuses
où trainent des troupes semi-nomades de bouffeurs de lichen. Le climat
est stable, sans saison : ceux-là vont d'une parcelle à l'autre, semant
et récoltant le blé, et reprenant leur longue marche jusqu'à revenir à
leur point de départ ; si le périple est bien dosé en longueur, un cycle
dure le temps que le blé lève et blondisse, et la boucle est bouclée.
Sur leur chemin, ils s'arrêtent la nuit dans des tas de pierre
recouverts de mousse qui leur servent d'abri. Persuadés de mener une vie
bien plus saine que leurs congénères des villes, ils éructent face aux
guides et aux curieux. Pousseurs de poussière, qu'ils les appellent.<br /><br />Mais
le touriste peut rechercher autre chose que le spleen. Le passionné
d'histoire, en voyant par quelles belles routes, sous quelles belles
arches on le conduit, ayant vue sur tant de belles choses au passé
manifestement glorieux, ne peut que se demander comment les habitants de
l'Arvak en ont pu venir à une telle arriération. Le guide lui répondra
tout d'abord qu'ils ont été jusqu'à dix millions sur la grande terre,
auxquels on ajoute quelques milliers de ramasseurs de guano dans la
Chemise Noire, et que ces dix millions et quelques mille étaient
manifestement trop pour se supporter. C'est statistiquement inéluctable :
multipliez les gens, vous multiplierez les rencontres et vous
multiplierez d'autant les disputes. Il suffisait que parmi ces
belligérants ordinaires, on compte un roi et un prétendant, et le reste
allait de soi. Ce n'est pas qu'ils aient manqué de chance, la
mathématique allait dans le sens de l'auto-destruction.<br /><br />Et alors
ils eurent des partisans, et ces partisans se réunirent en armées ; et
ils eurent la plaine de Stunk, ils eurent Innsmot et les marais du
délire pour noyer les survivants. Et comme, dans toute cette froide
logique, la circonstance réclamait un miracle, ils eurent enfin un
événement inattendu, improbable : ils eurent un hiver.<br /><br />Après deux
ans dans la neige, la plupart étaient morts ou en passe de l'être et le
climat retrouva sa stabilité. Le guide aime à dire que depuis lors
chacun sait qu'il est bon de faire pareil, et de ne plus grandir. Qui
l'écoute ? Certes pas le passionné d'histoire ; fasciné par les récits
de bataille, il se souviendra des feintes de tel ou tel général, des
fabuleux armements pour mener ses combats futurs une fois rentré au
pays.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/--RkED0uSyRE/Vzin4o8jN3I/AAAAAAAACCk/mIGCe2ofA9kgNRHAnBVkmi39xK7_Xx3dwCLcB/s1600/arvak1-4cef706.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="306" src="https://2.bp.blogspot.com/--RkED0uSyRE/Vzin4o8jN3I/AAAAAAAACCk/mIGCe2ofA9kgNRHAnBVkmi39xK7_Xx3dwCLcB/s400/arvak1-4cef706.jpg" width="400" /></a></div>
Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-24990589523432075672015-05-25T00:52:00.001+02:002015-05-25T01:02:13.738+02:00Deuil du sang perdu (complet)<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: large;"><span style="font-size: small;"><span style="font-family: "Courier New",Courier,monospace;">Il est terminé.</span><i><br /></i></span></span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><b><span style="font-size: large;">Aphorisme d'ouverture</span></b></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><i>L’homme bourré aura cependant toujours l’esprit assez clair pour se dire :<br />Il faut que je continue à boire.</i><br /><span style="font-size: large;"><b> </b></span></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: large;"><b>Deuil du Sang Perdu</b></span><br /><i>C’est l’histoire d’une personne avec un grand trou dans le ventre.</i><br /> </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ah dame, je me doutais bien que je ne réussirais que ça. Et j’avais de trop grands espoirs, car rien n’était garanti… Mais cela m’est acquis – cette galerie est fraîche, j’y suis seul et sans aide. Je vois mon sang se perdre sur le sol et en fais le deuil, goutte à goutte.<br />Mon avenir n’était pas de ceux vernissés, et je ne marchais pas vite pour m’en aller quérir un. J’ai vu cet homme qui errait comme moi, mais, trop déçu ou peut-être fou, il marchait armé. J’avais encore quelques deniers de chez mes parents pour ma subsistance, et pour la sienne il m’a percé d’un trait.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />À présent fais le deuil de ta vie de merde, me dis-je, et serre le poing gauche – sens-tu la coupure que tu presses ainsi au creux de ta paume ? Elle est honteuse, mais cette honte s’effacera avec toi. La main au ventre fouille l’ouverture et entre de plein pied dans les conforts inconnus. La lumière s’éloigne : je m’enveloppe de velours noir, m’y glisse et m’y endors, étouffé dans ses parois douces.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Ma longue chute commence dans les conforts inconnus. On m’a dit qu’elle n’avait pas de fin, que les parois douces frotteraient et réchaufferaient mon petit corps encore et toujours. Je tombe, encore et toujours dans le velours noir, mais une perception m’agace. La chaleur promise devient-elle brûlante ? Ma longue chute s’accélère. Ma peau se consume là où elle n’est pas ouverte ; le velours me pique, les poils en sont longs et se collent et sèchent et s’arrachent. Le fil collé s’arrache comme d’un ouvrage de couture, et je me découds. Les conforts incessants vont crescendo et sans constance.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">La douleur me reprend, et j’entends des choses qui s’affairent. Mes yeux émergent comme d’une eau troublée, et je vois les choses. Cinq choses penchées sur moi ; pas de bouche, ou bien une large bouche blanche ? Et de fines mains d’acier qui s’affairent sur mon tiers médian. Mon tiers médian, gonflé et inerte comme une pierre, qui ne me renvoie plus rien.<br /> </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">La brume se dissipe ; mes sens s’éclaircissent ;</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />L’évidence s’impose, et j’implore sans espoir :</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /><i>« Je n’ai pas choisi de partir, mais ne me ramenez pas. »</i></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><i> </i><br /><span style="font-size: large;"><b>Isoetes ongulata ssp. semperniger</b></span><br /><i>C’est l’histoire d’un homme assis qui trépigne d’impatience.</i></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><i> </i><br />Au milieu des parcelles de junkies éructantes et trébuchantes, il y avait un homme qui tenait droit. Son nom était Raoul et André, le drogueur. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Raoul et André glissait parmi eux avec à la main une mallette d'un noir lisse, d'un coin s'écoulait un noir visqueux. Autour de lui ils léchaient, les yeux rougis, les gouttes évadées. Il marchait vers le repaire de vieux routards du voyage immobile sis dans une cave noire voûtée, sous une enseigne faite de faisceaux de néons clairs. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Je l'attendais et n'allais pas avoir à me contenter des gouttes. Il poussa les opiacés et les tabagés, les cokiens et alcoolémites qui encombraient la table pour ouvrir sa mallette noir lisse. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Des <i>Isoetes ongulata</i> de la variété <i>semperniger</i>, fraîchement pêchés dans les marais du délire, petites pelotes de rubans dégoulinants d'une humeur noir visqueux qui protégeait la chose du dessèchement et nourrissait l'imaginaire. Je recueillis la plante au creux de ma main gauche et suçai une des feuilles, je n'avais pas le choix puisqu'on me la tendait. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le végétal saigné collait et ballottait dans ma paume. Les humeurs noires me donnaient l'impression d'être immergé dans un bassin de matières molles, et jusque sous les ongles et jusque dans le creux des gencives, partout cette pourriture magnifique et triomphante s'insinuait avec force, la morve sombre m'enivrait de rêves de suie et d'humidité. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Le drogueur se troublait, la salle aussi. Ma chaise me donnait l'impression d'être molle et j'enfonçai dans l'assise, et des taches noires parsemèrent les lumières. Le drogueur ricana. Non, le noir ricana. Dans la vase qui recouvrait maintenant ma vue, des songes se mettaient en place, et puis il se retira en me laissant seul devant un voile d'encre. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Un tunnel de gelée sombre, je parcourais les conforts bétonnés. Les faisceaux de matières molles serpentaient en cadence faible comme l'artère d'une horloge, ils m'indiquaient le bout du couloir où le sombre était plus clair. Je sortis dans une pièce ronde ou cardiée, une assemblée de choses diverses cadençait au milieu en agitant des faisceaux de griffes rigides.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Étiez-vous des drogueurs comme Raoul et André? Nous n'en étions plus, disiez-vous. Étiez-vous donc des rêves sans substrat? Probablement. N'aviez-vous donc aucune attache hors les conforts bétonnés? Aucune de connue, nous avions perdu le compte des mondes traversés. Pouviez-vous faute de mieux me rendre l'expérience agréable? Certes, répondiez-vous tout en vous pressant contre moi. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">La plante visqueuse ballottait dans ma paume, les démons plantèrent des tubes rigides dans le substrat et, autour, dans les raies et je n'étais plus que fibres. L'assise était pâteuse maintenant, j'y enfonçais peu et grassement. Je me tirai vers la voûte. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Mais déjà la poisse noire s'éclaircissait et se faisait moins... poisseuse? Les griffes me retenaient encore, je me débarrassai de mes fibres. Les démons trébuchèrent en hurlant, au fond du bassin de matières molles, et je nageai vers la surface et j'émergeai un poing rouge, le gauche. La poisse déjà s'éclaircissait et se faisait plus fluide, elle se faisait huile de couleur et séchait en plaques carmin. Les griffes étaient derrière et je m'agitais dans la poisse rouge. Des mots! Tout en élevant le poing j'entendis des mots et une tache de lumière jaune. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Autotomie, Raoul et André, c'est bien ce que tu m'as dit? Autotomie, ce fut un beau voyage. Je sentais maintenant le creux de mes côtes, défait de toutes fibres et très creux. Autotomie, la poisse rouge s'écoule toujours, autotomie, <i>semperruber</i>. Merci Raoul et André, ce fut un beau voyage.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><b><span style="font-size: large;"><br />Fin de diapause</span></b><br /><i>C’est l’histoire d’un homme qui, au sortir d’une nuit froide, reboutonne sa chemise et fait face à l’aube.</i></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />-Nous y voilà : j’émerge du coma et je me lisse le poil en essayant de prendre un air assuré. Ça ne me convainc pas, et je n’espère plus guère convaincre d’autres.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />J’ai laissé fuir ma raison pour une personne, en répandant partout de cette matière répugnante ; et aujourd’hui je courbe l’échine, tentant de rassembler ce qui s’est écoulé au sol. Je vois certes plus le sol que mes débris, déjà absorbés dans l’humus ou bien perdus entre des lattes du parquet. Mes ongles sont encore trop courts pour fouiller l’interstice, et je me souviens m’être blessé parfois en y trouvant des échardes ou des épingles oubliées, qui se logeaient dans ma chair. Pour cela encore je veux bien y mettre du temps et des efforts, mais ce à quoi j’ai échoué face à l’autre ne m’inspire plus guère. J’admets enfin l’impossibilité absolue d’entretenir des relations avec des êtres humains. L’avenir est dort pour ceux qui ignorent leurs semblables, et le sommeil est doux.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Entends-moi bien, je retourne me coucher, et je t’invite à suivre mon geste.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />-Pitié non, ne retourne pas te coucher ; il y a une déesse qui traîne par ici et le danger est certain. Pourquoi fuis-tu le danger ? Il y a tant à gagner à se livrer à l’ennemi. Déposer les armes, offrir ce qu’on possède d’un air digne et se satisfaire de la réaction. Des vainqueurs, il en est de tendres !<br />Mon vieux, il est vrai, je me lasse, car tu réfléchis trop, et il me pèse de devoir me lever chaque jour pour te découvrir chaque jour le même, avec les mêmes lamentations, les mêmes questions irrésolues. Livre-toi enfin à l’ennemi, car je crois qu’il t’attend ; et il est près de se lasser d’attendre, lui aussi. N’essaie jamais de trouver un consensus, car ce n’est pas ce que tu cherches ; ce que tu cherches est par essence conflictuel. Prends tout, ou rends tout. Le temps t’est compté !</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />-Ta lumière me démange. Ne l’applique pas trop longuement. Veux-tu bien entendre ? Je me suis regardé, et j’en ai regardé d’autres. Deux cas : je suis en-dessous d’eux et je me sens bas ; je suis de leur niveau et je me sens bas. Tous mes espoirs couchés à terre comme des herbes dans le vent, j’ai préféré m’abaisser, retrouver le confort du sol avec un spasme nerveux entre le rire et le sanglot.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br />-Regarde-la, où est-elle ? Déjà partie.<br />Que la diapause prenne fin très vite. Le sommeil commence déjà à te souder les paupières.<span style="font-size: large;"><b><br /> </b></span></span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><span style="font-size: large;"><b>Le chien à l’attache</b></span><br /><i>C'est l'histoire d'un chien qui, abandonné sur le bord de la route, pense à ce qu'il a perdu et à la place que cela lui laisse pour aller quérir autre chose. </i></span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Oh mon maître, je te remercie de ne pas m'avoir gardé par pitié. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Toi grâce à qui j'ai connu les longs jours solitaires passés dans l'impatience de ton retour, les retrouvailles quotidiennes et toujours décevantes - oh mon maître, je haïssais si souvent ces conversations du soir, où je forçais mes traits dans l'espoir d'un su-sucre de ta part. Disais-je, aussi loin que je me souvienne je n'ai jamais rien connu de plus agréable. L'attente tout le jour, ponctuellement des réconforts le soir, et l'amertume durant la nuit, je crois que cette amplitude me plaisait, et à jamais je te serai reconnaissant de m'en avoir ouvert l'accès. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Oh, les longs jours solitaires, Dieu sait que je les connaissais avant, mon cher maître, mais alors je n'attendais rien, et n'avais jamais ni joie ni désappointement. J'avais toujours été seul et triste, et il m'a fallu ne plus l'être au moins une fois pour m'en rendre compte. Pour cela aussi, je te remercie. </span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Oh mon maître, rassure-toi, ce n'est pas toi qui m'as attaché, ce n'est pas toi qui m'as abandonné. Moi seul me suis abandonné à toi - avant de me laisser seul ici. L'attache ? Je t'ai demandé cette faveur, tu ne me l'as pas accordée, alors j'ai fait le noeud moi-même, là où j’ai pu le faire. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Je ne veux plus te retrouver, mon maître, mais ne m'en veux pas - au-delà, ne t'en veux pas. Ronger mes liens ? Si seulement j'en étais capable, je rongerais la patte même qui me retient au piquet, je mordrais de mes dents ma chair (que je maudis), comprimerais à l'en rompre l'articulation jusqu'au craquement libérateur. Oserais-je, mon maître ? J'ai tenté une fois et en ai ressenti une grande honte. Tant de moyens de ne pas te faire honneur, mon maître. Je ne me permettrai plus. </span><br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Je mets mes crocs à ton seul service, mon maître, car je mordrai les passants à l'endroit où je me suis laissé. Je les mettrai à terre en leur brisant la jambe, et je disposerai d'eux pour tout usage. Car garde ceci à l'esprit, je suis un stupide personnage, un idiot qui t'aimait et dont le plus grand trait de sagesse fut de se laisser éloigner de toi. Je resterai un temps au bout de cette laisse à manger, à petites gorgées, de la chair d'inconnu - je la mangerai pour te faire honneur, toi qui fus mon maître, un honneur ponctuel et sincère de la sorte que je me suis vu offert en ta compagnie. </span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">Et un jour j'aurai maigri assez pour me défaire sereinement de cette attache.</span><br />
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;"><br /></span>
<br />
<div style="text-align: right;">
<span style="font-family: Times,"Times New Roman",serif;">TdK 2014-2015</span></div>
Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-83619888305890287432015-03-25T18:02:00.001+01:002015-03-26T00:15:57.763+01:00Impressionner l'auditoire<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-l4WJ4Ba5uPc/VRLl5X0H4GI/AAAAAAAAA8g/_f20BDYC3r0/s1600/jdmbpmrdlm.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-l4WJ4Ba5uPc/VRLl5X0H4GI/AAAAAAAAA8g/_f20BDYC3r0/s1600/jdmbpmrdlm.png" height="130" width="400" /></a></div>
<br />
<b>1- Vous extrayez un fait de son contexte et en gardez une trace (tangible ou non).</b><br />
<b>1bis- Vous vous amusez d'une manière plus ou moins peu commune et en gardez une trace tangible.</b><br />
<b><br /></b>
<b>2- Vous lui cherchez un sens.</b><br />
<b><br /></b>
<b>3- Vous obtenez l'estime d'une élite.</b><br />
<br />
<br />
<u>Exemple</u>: je dois réellement me baisser pour me voir dans le miroir car celui-ci est accroché trop bas sur le mur (je suis le seul dans cette maison à mesurer 1m85). Je m'en suis rendu compte plus que jamais depuis que je me mire en me demandant si je plais (ce qui me semble très probable, mais c'est une autre histoire).<br />
<br />
<b>1- Extraction ;</b> assurément l'étape la plus difficile car elle demande du flair. <i>Ici penser à se rendre compte qu'on se baisse.</i><br />
<b>1'- Obtention d'une trace ;</b> par ex. deux lignes manuscrites de peinture blanche sur un papier noir glacé, signé du pseudonyme le plus court possible <i>(l'exemple ci-dessus n'est qu'une prévisualisation)</i>.<br />
<br />
<b>2- Recherche du sens.</b> Elle nécessite un peu de culture et beaucoup d'astuce mais n'a en soi rien de compliqué.<br />
<i>-Pour me voir tel que je suis, je dois courber l'échine == faire preuve d'humilité.</i><br />
<i>-S'admirer soi-même revient à abaisser sa conscience.</i><br />
(Pouvoir donner à partir d'un même fait une interprétation et son contraire est toujours merveilleusement racoleur et fait glousser les doctes.)<br />
<br />
<b>3- Vendre son œuvre.</b> C'est en fait ici que la plupart échouent ; cela dit je ne qualifierais pas cette étape de techniquement difficile, car je considère que le succès d'une œuvre relève essentiellement du coup de bol. Le procédé est majoritairement stochastique au moins pour le premier essai ; un succès augmentant de beaucoup les chances pour les essais suivants. Un peu de bagout peut aider, cela dit, mais je le considère comme un facteur mineur (tant que l'artiste n'a pas de réputation, son public encore circonspect est capable de deviner sans trop de mal quand on le baratine, la foule ayant été formée à se méfier des inconnus).Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-64939106678935023492015-02-03T18:29:00.001+01:002015-02-03T18:36:11.965+01:00Le chien à l'attache<i>C'est l'histoire d'un chien qui, abandonné sur le bord de la route, pense à ce qu'il a perdu et à la place que cela lui laisse pour aller quérir autre chose.</i><br />
<br />
-Oh mon maître, je te remercie de ne pas m'avoir gardé par pitié.<br />
<br />
Toi grâce à qui j'ai connu les longs jours solitaires passés dans l'impatience de ton retour, les retrouvailles quotidiennes et toujours décevantes - oh mon maître, je haïssais si souvent ces conversations du soir, où je forçais mes traits dans l'espoir d'un su-sucre de ta part. Disais-je, aussi loin que je me souvienne je n'ai jamais rien connu de plus agréable. L'attente tout le jour, ponctuellement des réconforts le soir, et l'amertume durant la nuit, je crois que cette amplitude me plaisait, et à jamais je te serai reconnaissant de m'en avoir ouvert l'accès.<br />
Oh, les longs jours solitaires, Dieu sait que je les connaissais avant, mon cher maître, mais alors je n'attendais rien, et n'avais jamais ni joie ni désappointement. J'avais toujours été seul et triste, et il m'a fallu ne plus l'être au moins une fois pour m'en rendre compte. Pour cela aussi, je te remercie.<br />
Oh mon maître, rassure-toi, ce n'est pas toi qui m'as attaché, ce n'est pas toi qui m'as abandonné. Moi seul me suis abandonné à toi - avant de me laisser seul ici. L'attache ? Je t'ai demandé cette faveur, tu ne me l'as pas accordée, alors j'ai fait le nœud moi-même.<br />
<br />
<br />
-Ronge tes liens et avance.<br />
<br />
<br />
-Je ne veux plus te retrouver, mon maître, mais ne m'en veux pas - au-delà, ne t'en veux pas. Ronger mes liens ? Si seulement j'en étais capable, je rongerais la patte même qui me retient au piquet, je mordrais de mes dents ma chair (que je maudis), comprimerais à l'en rompre l'articulation jusqu'au craquement libérateur. Oserais-je, mon maître ? J'ai tenté une fois et en ai ressenti une grande honte. Tant de moyens de ne pas te faire honneur, mon maître. Je ne me permettrai plus.<br />
<br />
<br />
-Ronge tes liens et avance, andouille.<br />
<br />
<br />
-Je mets mes crocs à ton seul service, mon maître, car je mordrai les passants à l'endroit où je me suis laissé. Je les mettrai à terre en leur brisant la jambe, et je disposerai d'eux pour tout usage. Car garde ceci à l'esprit, je suis un stupide personnage, un idiot qui t'aimait et dont le plus grand trait de sagesse fut de se laisser éloigner de toi.<br />
Je resterai un temps au bout de cette laisse à manger, à petites gorgées, de la chair d'inconnu - je la mangerai pour te faire honneur, toi qui fus mon maître, un honneur ponctuel et sincère de la sorte que je me suis vu offert en ta compagnie.<br />
<br />
Et un jour j'aurai maigri assez pour me défaire sereinement de cette attache.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-66189290403439623372015-02-01T19:44:00.000+01:002015-02-01T20:49:02.307+01:00Gaze<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-4GB5-VzfSys/VM5yo5kwk8I/AAAAAAAAA2E/Cx3oSTY5t4A/s1600/gaze.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-4GB5-VzfSys/VM5yo5kwk8I/AAAAAAAAA2E/Cx3oSTY5t4A/s1600/gaze.JPG" height="400" width="378" /></a></div>
C'est un souvenir que j'ai gardé d'une expérience récente et assez honteuse. Avant que j'applique la colle, le sang sur la gaze dessinait des motifs qui rappelaient un test de Rorschach, ce qui m'avait semblé pour le coup assez lourd de sens, sachant dans quelles circonstances j'ai été amené à utiliser ce pansement. L'excès fortuit d'humidité a foutu en l'air ce qui aurait pu être un carré de carton vraiment <i>artsy</i>.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-35189510241401196922015-01-20T14:43:00.001+01:002015-01-20T23:15:33.778+01:00Devise à qui est dans la mouise<i>Je suis loin de l'être. Je le fais par générosité pour tous ceux qui le sont.</i><br />
<br />
<b>On voit mieux d'en bas ; la société me prend de haut, mais moi, je peux regarder sous sa robe. </b><br />
<br />
<br />
<i>Pour aller plus loin : apprenez-moi cette chanson !</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/kn5YPWt3xME?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-80652079960411801662015-01-03T14:45:00.003+01:002015-01-03T14:45:58.785+01:00RANDOMSHOOTING#1<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="344" src="https://www.youtube.com/embed/QB7NBpLn3BM" width="459"></iframe>
<br />
À une heure où la création sur Youtube devient professionnelle, RANDOM SHOOTING est un projet de billets d'humeur sans paroles, sans montage, sans idée, et sans intérêt. RANDOM SHOOTING est dédié à Martin Mèche et cet épisode en particulier à une autre personne qui m'est très chère (ci-dessous).<br />
<br />
Toute personne reproduisant l'acte de virilité ci-exécuté sera passible de la peine de j<i>e suis pas le premier crétin à faire ça madame Courage, demandez-vous plutôt si votre enfant va bien à jouer avec des couteaux</i>.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-IHXabAedd5M/VKfwNB-TI_I/AAAAAAAAAzE/-GCgV-brrUg/s1600/huh%27.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-IHXabAedd5M/VKfwNB-TI_I/AAAAAAAAAzE/-GCgV-brrUg/s1600/huh'.jpg" height="400" width="326" /></a></div>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com4tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-77784480408139506992014-12-31T15:32:00.004+01:002014-12-31T15:35:09.754+01:00L'humilité du voyageur temporelComme au moins quelques-uns j'imagine, j'ai au moins plusieurs fois rêvé partir en prophète vers le passé, considérer l'ignorance des anciens et leur enseigner par avance des choses qui ne seraient établies que des éons et des éons plus tard. Ou bien, faire gagner des causes perdues en leur temps et donner ainsi à l'humanité une avance bienvenue.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-YJIvjpQW980/VKQI5i7kqsI/AAAAAAAAAyk/FTXFzszy1Vs/s1600/code-quantum.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-YJIvjpQW980/VKQI5i7kqsI/AAAAAAAAAyk/FTXFzszy1Vs/s1600/code-quantum.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><i>Un homme de bonne volonté.</i></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
Ainsi, je m'imaginai revenu en 1632, assistant au procès de Galilée pour soutenir la thèse tant décriée de l'héliocentrisme (mes recherches venant de me prouver, comme si ça ne suffisait pas, que le véritable reproche de l'Église catholique n'était pas là).<br />
<br />
<span style="font-size: small;"><Galileo Galilei><u>11:25:32</u> <b>Et pourtant elle tourne...</b></span><br />
<span style="font-size: small;"><Méchant_inquisiteur><u>11:25:49</u> <b>Que marmonnez-vous dans votre barbe, vieux pédant savant ?</b><i><br /></i></span><br />
<span style="font-size: small;"><Voyageur temporel intempestif[Tripoda]><u>11:26:22</u> <b>Je vous prie de vous taire, pédéraste.</b></span><br />
<span style="font-size: small;"><Voyageur temporel intempestif[Tripoda]><u>11:26:47</u> <b>Cet homme a raison.</b></span><br />
<span style="font-size: small;"><Méchant_inquisiteur><u>11:27:00</u> <b>miroir pd</b></span><br />
<span style="font-size: small;"><Méchant_inquisiteur><u>11:27:05</u> <b>Qu'est-ce qui me le prouve ?</b></span><br />
<span style="font-size: small;"><Voyageur temporel intempestif[Tripoda]><u>11:27:52</u> <b>euh...</b></span><br />
<span style="font-size: small;"><Voyageur temporel intempestif[Tripoda]><u><u>11:28:01</u></u> <b>je l'ai appris à l'école.</b></span><u><b> </b></u><br />
<u><br /></u>
<u><br /></u>
C'est là que je me rends compte que, non seulement mon avance ne fait pas de moi un homme intelligent, mais encore j'aurais envoyé au bûcher un homme intelligent.<u><br /></u>Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-11254915226480424742014-12-09T20:12:00.000+01:002014-12-09T20:25:31.492+01:00Cornus mas (Anecdote À Comprenne Qui Pourra #01)Pourquoi le cornouiller mâle s'appelle-t-il le cornouiller mâle?<br />
Parce qu'il a de grosses cornouilles.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://www.agroatlas.ru/content/related/Cornus_mas/Cornus_mas.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://www.agroatlas.ru/content/related/Cornus_mas/Cornus_mas.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><i>Cette cornouille vient d'un monde extérieur</i></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-40951028880168724292014-11-30T18:21:00.000+01:002014-11-30T18:21:15.905+01:00Petit paquetAujourd'hui sur le trajet d'une de mes promenades habituelles, entre autres rencontres marrantes<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-mkhaQBwrPhE/VHtP-_4dOyI/AAAAAAAAAxk/9w_P51fccR8/s1600/DSCF3135.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-mkhaQBwrPhE/VHtP-_4dOyI/AAAAAAAAAxk/9w_P51fccR8/s1600/DSCF3135.jpg" height="300" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-size: small;">Bon goût</span></i></td></tr>
</tbody></table>
je découvris un petit paquet de matière plastique étroitement attaché à une branche d'arbre.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-fMSFwKWGEIw/VHtQhCsKUKI/AAAAAAAAAxs/sjXP-t6Qqig/s1600/DSCF3136.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-fMSFwKWGEIw/VHtQhCsKUKI/AAAAAAAAAxs/sjXP-t6Qqig/s1600/DSCF3136.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Le paquet était fait de plusieurs sacs imbriqués et roulés entourant une feuille d'aluminium.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-tF8TUDuYuaM/VHtQiwSabBI/AAAAAAAAAx0/JfDfDKQ7Ego/s1600/DSCF3137.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-tF8TUDuYuaM/VHtQiwSabBI/AAAAAAAAAx0/JfDfDKQ7Ego/s1600/DSCF3137.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Le papier alu contenait ces quelques mots extraordinairement décevants.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-8FnW4wMfPGY/VHtQlWPh-AI/AAAAAAAAAx8/VUeO3RQJUI8/s1600/DSCF3138.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-8FnW4wMfPGY/VHtQlWPh-AI/AAAAAAAAAx8/VUeO3RQJUI8/s1600/DSCF3138.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Le feuillet déplié, on y voyait ces motifs d'encre diluée.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-UnJeGs6hp9E/VHtQqWNtVfI/AAAAAAAAAyE/yOe2L_i1uvI/s1600/DSCF3139.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-UnJeGs6hp9E/VHtQqWNtVfI/AAAAAAAAAyE/yOe2L_i1uvI/s1600/DSCF3139.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
Je crois avoir détruit quelque chose qui ne devait pas être trouvé par moi. Faudra que j'invente un truc sur ce mode.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-1659821540854153562014-11-20T21:25:00.001+01:002014-11-21T15:11:11.178+01:00La page 26-septembre sur l'agenda éterna 1983Aujourd'hui, une page d'autobio ; ça me permet de ne pas m'entretenir dans la vacuité, ou bien de m'enfoncer dedans. Considérez-la comme un selfie en petits caractères, il n'a de valeur que pour mon ego.<br />
<br />
<br />
Je redoute à chaque fois cette inertie que l'agenda a en s'ouvrant, lorsque les pages se tournent contre ma volonté sous l'effet d'une reliure trop tendue et s'arrêtent sur le spectacle burlesque-sanguinolent, vieux de maintes années, de la page 2-octobre.* Les pédants voudraient bien y voir une volonté symbolique (s'ils viennent réellement fouiner ici, je prends la tangente) ; d'autant plus fausse que toute interprétation est l'exact inverse de la réalité des choses. Les pages de cet agenda, je les tourne laborieusement, au gré d'idées à dessein, oubliées et enterrées sitôt couchées en électrons. Ma transformation est achevée: le botaniste a pris le pas sur toutes les autres composantes, et tout ce que j'envisage d'ambitieux désormais concerne l'inventaire des géraniums.<br />
<br />
Des musiques me donnent la profondément agréable sensation d'être inspiré ; sachant que ces images mentales se dissipent sitôt la piste arrivée à son terme, il ne s'agissait en fait que d'un trip.<br />
<br />
De ce fait j'ai cessé de m'admirer, car à présent j'admire les autres (prospectivement, j'aurais dit: je vis à leurs dépens. C'est formellement égal.). Comment me placer au-dessus des interprètes de CS60?** Pas moyen, ce serait comme monter au-dessus de son deltaplane en plein vol. Il en est ainsi de tout.<br />
<br />
J'achève mes derniers projets, avec une joie très ponctuelle. Cela fait, je pourrai continuer à profiter des autres en m'efforçant de ne pas trop penser au temps où je me posais en grand créateur et y mettais un peu des moyens nécessaires à mon auto-satisfaction. Rechercher à quelle espèce du genre <i>Sedum</i> appartient la plante grasse sur ma fenêtre me suffira désormais.***<br />
<br />
<br />
Y a de la fainéantise dans le fait de parler de soi... ou bien, je dis ça pour donner l'impression de conclure?<br />
<br />
-Ma gueule.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<i>*C'est cette page.</i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-gAHzVaHpWJo/VG5MkqsKRaI/AAAAAAAAAwY/RhimroGT9Wg/s1600/scan01.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-gAHzVaHpWJo/VG5MkqsKRaI/AAAAAAAAAwY/RhimroGT9Wg/s1600/scan01.JPG" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
<i>**C'est eux.</i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/0uC25NIR3gM?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<div style="text-align: center;">
<a href="https://www.youtube.com/watch?v=0uC25NIR3gM">Si la vidéo ne s'affiche pas</a></div>
<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<i>***Ce n'est pas ça. J'avais tenté Sedum elegans mais c'est plus vraisemblablement une ornementale importée.</i></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://bonnier.flora-electronica.com/photos/Sedum%20elegans%202.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://bonnier.flora-electronica.com/photos/Sedum%20elegans%202.jpg" height="319" width="400" /></a></div>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-31397513628365403772014-11-10T11:27:00.003+01:002014-11-10T11:27:26.682+01:00Sur quels sujets être intarissable-Titres de productions potentielles.<br />
<i>Je mesure le bonheur en joules ; Notre-Dame des Cônes ; Ongles party ; Chimie Purée ; CPPST et alii ; Le Premier Trust des Cocardes ; :dontfeed: [lrqln-update#1].</i><br />
<br />
-La moralité de mes mauvaises lectures.<br />
<i>Celles que j'aime vraiment sont d'un raffinement sans égal, beaucoup d'autres sont débiles et outrancières. </i><br />
<br />
-Les plantes vasculaires.<br />
<i>Plante-t-on des cistes dans les jardins?</i><br />
<br />
-Une irrépressible envie de faire n'importe quoi, tout en étant dans la totale incapacité de le faire. <br />
<i>Toute tentative est décevante, je suis loin d'être le premier à le remarquer.</i><br />
<br />
-L'absence et la vacuité!<br />
<i>Cette conclusion n'est pas pessimiste, car ce n'en est même pas une.</i><br />
<br />
<br />
Le génie, c'est de quitter provisoirement le confort pour arriver à plus de confort.<br />
Le non-génie étant de faire des private jokes avec soi-même pour se donner bonne conscience.<br />
<br />
Aye aye.<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-NsG2MuhQUMA/VGCS55Ky1nI/AAAAAAAAAwE/clUw9uEw74I/s1600/DSCF3065.png" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-NsG2MuhQUMA/VGCS55Ky1nI/AAAAAAAAAwE/clUw9uEw74I/s1600/DSCF3065.png" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><i><span style="font-size: small;">Faites n'importe quoi</span></i></td></tr>
</tbody></table>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-1824033577733786252014-11-06T11:46:00.000+01:002014-11-06T11:50:53.246+01:00Le Véritable Album des Conspirateurs de l'Ère Contemporaine et de l'Histoire du Monde Libre (aka VAKECHM)Le VAKECHM (outre une acrostiche malhonnêtement détournée) est un projet qui, comme à l'accoutumée, se poursuivra à une fréquence infiniment faible mais quasiment constante, l'abandon total et accidentel étant une possibilité à ne pas exclure (cf. <i>Isoetes ongulata</i>). Le premier dessin de la série, originellement destiné à illustrer une des lettres du prince Xavier, est daté de juin. Il y en a eu deux autres en tout et pour tout depuis lors. C't'une honte.<br />
<br />
Les planches du VAKECHM illustrent avec maladresse et sincérité quelques grandes figures de la sphère intrigante. Le roi déchu Roberto des Attem (au centre), sa compagne, Yolande Youlank (à droite), et son homme de main favori, Achille (à gauche). <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-0mFliZdqsww/VFtQPqu2lmI/AAAAAAAAAvU/WiAvOR9rKUo/s1600/roberto_des_attem.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-0mFliZdqsww/VFtQPqu2lmI/AAAAAAAAAvU/WiAvOR9rKUo/s1600/roberto_des_attem.JPG" height="640" width="510" /></a></div>
<br />
<br />
Le traître Keter de Sarcosie - aka, pour une courte période, Keter-Isoleucine - se pavanant devant un cycas. <br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-_r4VjrQ8AhE/VFtQlapfgtI/AAAAAAAAAvc/xPX2GOeAfgE/s1600/keter.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-_r4VjrQ8AhE/VFtQlapfgtI/AAAAAAAAAvc/xPX2GOeAfgE/s1600/keter.JPG" height="640" width="510" /></a></div>
<br />
<br />
Le premier grand trust des Cocardes, formé, de gauche à droite, de MM. Porcolant (aka Le Théoricien), Galerfled (aka L'inventeur du Système) et Tribalt (aka Juste le Plus Fort des Trois).<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-UEBR5X-IASk/VFtQ6ZE3iJI/AAAAAAAAAvk/WJIqOXorMzw/s1600/premier%2Btrust.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-UEBR5X-IASk/VFtQ6ZE3iJI/AAAAAAAAAvk/WJIqOXorMzw/s1600/premier%2Btrust.JPG" height="640" width="502" /></a></div>
<br />
<br />
Comme vous pouvez le voir j'ai quelques problèmes de gondulations et de scan. Si dans le premier on pouvait encore croire à une atmosphère enfumée, chez Keter ça devient indécent. En revanche, les trois industriels s'en sont vus dispensés pour une raison que j'ignore, pourtant je craignais le pire en voyant leurs vestes brillantes comme des costumes à paillettes.<br />
<br />
<br />
Pour toute information ou conseil technique, contactez Xavier Plorc à l'adresse qu'il a dû laisser quelque part.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-79133509791552059402014-09-14T16:40:00.001+02:002014-09-14T16:40:38.057+02:00Absurdité<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-3E35PpkUjCQ/VBWopcVDmlI/AAAAAAAAAts/7Wq2R55awdI/s1600/DSCF3038.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-3E35PpkUjCQ/VBWopcVDmlI/AAAAAAAAAts/7Wq2R55awdI/s1600/DSCF3038.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-66961681049386816462014-07-11T16:55:00.000+02:002014-07-11T16:55:51.899+02:00Et le reste, et le resteParmi la multitude de doux complots qu'on nous déblatère à longueur de temps, en voilà un qui relève du scandale le plus sublime: comment un rebeu envahit la totalité des publications scientifiques (la main droite fulmine), tout en étant systématiquement relégué au second plan (la main gauche crie à l'injustice). Ce monsieur se prénomme Ali.<br />
<br />
Un tour rapide dans une bibliographie usuelle suffira à se persuader du génie du grand homme: il apparaît aux côtés des plus grands auteurs, de tous horizons et de toutes consistances. Physique nucléaire, microbiologie, sciences humaines, il fait feu de tout bois et le plus souvent avec brio. Mais, toujours modeste, il n'est qu'un en-plus, un adventif. Humble qu'il est, son nom n'apparaît même jamais en entier.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-PlBQKzEdnYA/U7_6BSga2mI/AAAAAAAAAs4/P-Gbq0ylCHg/s1600/al1.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-PlBQKzEdnYA/U7_6BSga2mI/AAAAAAAAAs4/P-Gbq0ylCHg/s1600/al1.PNG" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-QAiyO02dmjo/U7_6FOl-e7I/AAAAAAAAAtI/ppe6AFuv5v8/s1600/al3.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-QAiyO02dmjo/U7_6FOl-e7I/AAAAAAAAAtI/ppe6AFuv5v8/s1600/al3.png" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Yda9_ba3BxY/U7_6C865ZZI/AAAAAAAAAtA/EC_4chWdlmQ/s1600/al2.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-Yda9_ba3BxY/U7_6C865ZZI/AAAAAAAAAtA/EC_4chWdlmQ/s1600/al2.PNG" /></a></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Zmj8f4Ok_uE/U7_6GGqCrgI/AAAAAAAAAtQ/xh-t5lJZ784/s1600/al4.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-Zmj8f4Ok_uE/U7_6GGqCrgI/AAAAAAAAAtQ/xh-t5lJZ784/s1600/al4.png" height="97" width="320" /></a></div>
<br />
Ouvrez votre revue scientifique préférée et vous mesurerez bientôt toute l'étendue de sa compétence.<br /><br />
<br />
Signé #T. de Kaulomachie <i>et JR.</i><br />
<br />
<span style="font-size: x-small;"><i>Comme Jean-Rachid.</i></span>Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-82649195798393053822014-06-24T21:37:00.000+02:002014-06-24T21:37:17.974+02:00Jouer, Guerre, SalsifisSi je m'en vais en guerre contre la paix, cherchera-t-elle seulement à se défendre?<br />
<br />
Que je déclare la guerre, et à la seconde même je serai sacré roi - le roi pour au moins quelques instants.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-44964986853509393132014-06-12T19:14:00.004+02:002014-06-12T19:14:55.440+02:00Quai RousseauJ'ai fait cette petite vidéo d'exploration pour le site CFTC. Sachant que son retentissement serait de toutes façons nul ou infinitésimal, autant la faire voir par ici aussi...<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/6aMLOixQ9j8?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-86750002155436675302014-05-06T19:54:00.000+02:002014-05-06T19:57:35.926+02:00Camionnette d'un mannequin menacéIl y avait un mannequin qui, après une longue tournée sur les routes d'Europe, avait décidé de stopper sa camionnette pour dormir un peu et faire le point sur le chemin parcouru.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-7o6dwNT8_cQ/U2kgk_-VAQI/AAAAAAAAAqc/m7ysQ8Mn3CM/s1600/DSCF2915.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-7o6dwNT8_cQ/U2kgk_-VAQI/AAAAAAAAAqc/m7ysQ8Mn3CM/s1600/DSCF2915.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Il s'était garé sur les quais, il n'a pas bougé du siège conducteur depuis.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-kNUYEVPH9WE/U2kfpQfZMZI/AAAAAAAAAqU/OA9Z7jvFQ-s/s1600/DSCF2908.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-kNUYEVPH9WE/U2kfpQfZMZI/AAAAAAAAAqU/OA9Z7jvFQ-s/s1600/DSCF2908.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
Il semblait perturbé et mélancolique, ou du moins pas d'humeur à maintenir l'ordre sur son tableau de bord. Des fétiches reposaient sur la surface ou pendaient au-dessus d'elle.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-Ik96wUXFxNY/U2kidClnWJI/AAAAAAAAArY/lWI-u2AHn2U/s1600/DSCF2904.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-Ik96wUXFxNY/U2kidClnWJI/AAAAAAAAArY/lWI-u2AHn2U/s1600/DSCF2904.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-4gsswqQPl8M/U2kg5ZLPwpI/AAAAAAAAAqs/StH658EtFs4/s1600/DSCF2911.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-4gsswqQPl8M/U2kg5ZLPwpI/AAAAAAAAAqs/StH658EtFs4/s1600/DSCF2911.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-IKkZuclbvZQ/U2kg-eZbfTI/AAAAAAAAAq0/7TKXlXML9kI/s1600/DSCF2913.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-IKkZuclbvZQ/U2kg-eZbfTI/AAAAAAAAAq0/7TKXlXML9kI/s1600/DSCF2913.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-vhWjIGAUMZI/U2khAYcmB0I/AAAAAAAAAq8/1V039HhDPxw/s1600/DSCF2914.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-vhWjIGAUMZI/U2khAYcmB0I/AAAAAAAAAq8/1V039HhDPxw/s1600/DSCF2914.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
En vérité, le mannequin n'était que panique et patience, perpétuellement menacé par une bouche à feu maintenue par une douloureuse entrave.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-OAH5VeM1OxU/U2khUU-kt5I/AAAAAAAAArE/dTEfricWBiM/s1600/DSCF2909.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-OAH5VeM1OxU/U2khUU-kt5I/AAAAAAAAArE/dTEfricWBiM/s1600/DSCF2909.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Da5xtVWW4H4/U2khYnccFgI/AAAAAAAAArM/5z55JcFJ3pc/s1600/DSCF2903.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-Da5xtVWW4H4/U2khYnccFgI/AAAAAAAAArM/5z55JcFJ3pc/s1600/DSCF2903.JPG" height="300" width="400" /></a></div>
<br />
<br />
<i>(Sans l'aimable autorisation du propriétaire de ce curieux bordel automobile.</i>)Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-71749596196112610222014-04-11T19:38:00.001+02:002018-02-26T14:30:35.486+01:00Isoetes ongulata ssp. sempernigra<i> Ceci devrait comporter trois ou quatre mouvements, voici celui qui pourrait être soit le premier soit le troisième. Dans le cas très probable où le projet se verrait abandonné, il pourrait exister indépendamment.</i><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-XE9hew5WdZU/U0WYcHVwz3I/AAAAAAAAApk/vWpnIY9xe8c/s1600/raoul_et_andr%C3%A9.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="640" src="https://3.bp.blogspot.com/-XE9hew5WdZU/U0WYcHVwz3I/AAAAAAAAApk/vWpnIY9xe8c/s1600/raoul_et_andr%C3%A9.JPG" width="467" /></a></div>
Au milieu des parcelles de junkies éructantes et trébuchantes, il y avait un homme qui tenait droit. Son nom était Raoul et André, le drogueur.<br />
<br />
Raoul et André glissait parmi eux avec à la main une mallette d'un noir lisse, d'un coin s'écoulait un noir visqueux. Autour de lui ils léchaient, les yeux rougis, les gouttes évadées. Il marchait vers le repaire de vieux routards du voyage immobile sis dans une cave noire voûtée, sous une enseigne faite de faisceaux de néons clairs.<br />
<br />
Je l'attendais et n'allais pas avoir à me contenter des gouttes. Il poussa les opiacés et les tabagés, les cokiens et alcoolémites qui encombraient la table pour ouvrir sa mallette noir lisse.<br />
<br />
Des <i>Isoetes ongulata</i> de la sous-espèce<i> sempernigra</i>, fraîchement pêchés dans les marais du délire, petites pelotes de rubans dégoulinants d'une humeur noir visqueux qui protégeait la chose du dessèchement et nourrissait l'imaginaire. Je recueillis la plante au creux de ma main gauche et suçai une des feuilles, je n'avais pas le choix puisqu'on me la tendait.<br />
<br />
Le végétal saigné collait et ballottait dans ma paume. Les humeurs noires me donnaient l'impression d'être immergé dans un bassin de matières molles, et jusque sous les ongles et jusque dans le creux des gencives, partout cette pourriture magnifique et triomphante s'insinuait avec force, la morve sombre m'enivrait de rêves de suie et d'humidité.<br />
<br />
Le drogueur se troublait, la salle aussi. Ma chaise me donnait l'impression d'être molle et j'enfonçai dans l'assise, et des taches noires parsemèrent les lumières. Le drogueur ricana. Non, le noir ricana. Dans la vase qui recouvrait maintenant ma vue, des songes se mettaient en place, et puis il se retira en me laissant seul devant un voile d'encre.<br />
<br />
Un tunnel de gelée sombre, je parcourais les conforts bétonnés. Les faisceaux de matières molles serpentaient en cadence faible comme l'artère d'une horloge, ils m'indiquaient le bout du couloir où le sombre était plus clair. Je sortis dans une pièce ronde ou cardiée, une assemblée de choses diverses cadençait au milieu en agitant des faisceaux de griffes rigides.<br />
<br />
Étiez-vous des drogueurs comme Raoul et André? Nous n'en étions plus, disiez-vous. Étiez-vous donc des rêves sans substrat? Probablement. N'aviez-vous donc aucune attache hors les conforts bétonnés? Aucune de connue, nous avions perdu le compte des mondes traversés. Pouviez-vous faute de mieux me rendre l'expérience agréable? Certes, répondiez-vous tout en vous pressant contre moi.<br />
<br />
La plante visqueuse ballottait dans ma paume, les démons plantèrent des tubes rigides dans le substrat et, autour, dans les raies et je n'étais plus que fibres. L'assise était pâteuse maintenant, j'y enfonçais peu et grassement. Je me tirai vers la voûte.<br />
<br />
Mais déjà la poisse noire s'éclaircissait et se faisait moins... poisseuse? Les griffes me retenaient encore, je me débarrassai de mes fibres. Les démons trébuchèrent en hurlant, au fond du bassin de matières molles, et je nageai vers la surface et j'émergeai un poing rouge, le gauche. La poisse déjà s'éclaircissait et se faisait plus fluide, elle se faisait huile de couleur et séchait en plaques carmin. Les griffes étaient derrière et je m'agitais dans la poisse rouge. Des mots! Tout en élevant le poing j'entendis des mots et une tache de lumière jaune.<br />
<br />
Autotomie, Raoul et André, c'est bien ce que tu m'as dit? Autotomie, ce fut un beau voyage. Je sentais maintenant le creux de mes côtes, défait de toutes fibres et très creux. Autotomie, la poisse rouge s'écoule toujours, autotomie, <i>semperrubra</i>.<br />
<br />
Merci Raoul et André, ce fut un beau voyage.<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
____________<br />
<br />
<i><u>Pour une mise en forme orale</u>: Étudier un croisement de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=RXRRhRlKW3s">ceci</a> et de <a href="https://www.youtube.com/watch?v=0mCY88iuzo0">cela</a>. </i><br />
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-15898947499654276842014-03-15T20:59:00.002+01:002014-06-12T19:18:59.366+02:00150314<div style="text-align: center;">
Autel abrité.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<br /><iframe allowfullscreen='allowfullscreen' webkitallowfullscreen='webkitallowfullscreen' mozallowfullscreen='mozallowfullscreen' width='320' height='266' src='https://www.youtube.com/embed/XfBdglHq9Bw?feature=player_embedded' frameborder='0'></iframe></div>
</div>
Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-51700120793967409152014-02-04T11:57:00.001+01:002014-02-04T19:07:34.290+01:00Les tendances: la subdivisionAujourd'hui: Épistémologie. <br />
<br />
<br />
<br />
Ce n'est pas une question particulièrement évidente de prime abord: pourquoi classer le vivant? Ou autre chose, mais le vivant est un sujet que je connais.<br />
<br />
De fait, cette question ne se pose pas. Personne ne se demande pourquoi la tomate est un fruit et non un légume, pourquoi les poissons, les reptiles et les polychètes n'existent plus: il ne s'agit pas de comprendre pourquoi, il faut le savoir et rien d'autre; c'est un dogme.<br />
C'est que classer est une tendance naturelle et irrépressible de l'esprit, tout comme l'illusion du temps ou, dans une moindre mesure, la foi (foi en diverses choses diversement divines). On classe parce qu'il le faut. À ce sujet le prétexte le plus solide est l'organisation du savoir, qui permet un meilleur apprentissage: un arachnologue britannique utilisait à cet effet l'image d'une quincaillerie où les vis étaient classées en plates et rondes, puis en simples et cruciformes, puis en tailles. Je cherche une vis plate cruciforme de 22 mm: je vais au rayon des vis plates, à l'étagère des cruciformes, où elles seront probablement classées par ordre de taille.<br />
<br />
En revanche, pourquoi faut-il qu'une seule de ces classifications s'impose en dogme et fasse passer toutes les autres pour des billevesées, je ne me l'explique pas. Pourquoi la tomate (je me répète) ne peut-elle être considérée comme légume dans son contexte culinaire. Peut-être, avançai-je avec mépris, que ces gens ne peuvent accepter que plusieurs classifications existent, chacune ayant son utilité. Parce que c'est bien utile de savoir que la tomate dans les cuisines occidentales se mange salée et plus souvent cuite.<br />
<br />
Le cas des classifications dites scientifiques est plus complexe. Linné a été plus ou moins viré des délibérations, et on lui préfère désormais la classification phylogénétique du vivant née des théories de l'évolution: un groupe monophylétique, ou <i>clade</i>, ne peut se définir que par ce qu'il possède (caractères homologues à l'état dérivé, ou synapomorphies), et non par ce qu'il n'a pas. Ce qui explique que les reptiles et les poissons ne soient plus. Reptiles: sauropsides dépourvus de plumes (tous sauf les oiseaux); poissons: vertébrés dépourvus de membre charnu (tous sauf les dipneustes, coelacanthes, et les vertébrés dits "supérieurs" à partir des amphibiens). Ces deux groupes sont des <i>grades</i>, définis par une absence. Bien qu'en désaccord avec la nomenclature actuelle, ils sont loin d'être foncièrement impertinents. D'autres systèmes, comme les clés dichotomiques, ont l'intérêt de mettre la détermination d'une espèce à la portée de n'importe quel crétin d'étudiant comme moi tout en étant pour bonne partie phylogénétiquement fausses. De sorte que cela a tendance à choquer le profane lorsqu'elles touchent un domaine très général. Foncièrement fausses, certes, mais très pratiques.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://e.maxicours.com/img/2/0/8/5/208509.gif" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://e.maxicours.com/img/2/0/8/5/208509.gif" height="220" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="font-size: small;"><i>La fausseté biologique de ce mode de classement (et non de la démarche) apparaît beaucoup plus floue dans les clés professionnelles.</i></span></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
La phylogénie moléculaire induit des classifications dans l'idéal dichotomiques, chaque clade ne comportant que deux sous-clades. Les tridents et autres râteaux sont bannis: un noeud représentant la subdivision d'une lignée en plusieurs, il est plus qu'improbable qu'un seul ancêtre donne au même instant t plus de deux descendants. C'est clair et pertinent.<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-hN_rdC-1elA/UvDIgaZgx2I/AAAAAAAAAlo/AVdaJ1x7bIE/s1600/vertebrates.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-hN_rdC-1elA/UvDIgaZgx2I/AAAAAAAAAlo/AVdaJ1x7bIE/s1600/vertebrates.PNG" height="402" width="640" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><a href="http://tolweb.org/Terrestrial_Vertebrates/14952"><span style="font-size: small;"><i>http://tolweb.org/Terrestrial_Vertebrates/14952</i></span></a></td></tr>
</tbody></table>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
</div>
<br />
En revanche, c'est rien moins que pratique. La multiplication des termes, tant pour les clades en eux-mêmes que pour les niveaux de classification, est démentielle. Linné avait défini sept niveaux en tout: règne, embranchement, classe, ordre, famille, genre et espèce; l'évolution aidant, on y ajouta les empires, tribus et sous-tribus, sous-classes, infra-classes, super-ordres, sections et tant d'autres. Par ce subterfuge, ceux qui se raccrochent à l'ancien système parviendraient facilement à une cinquantaine de niveaux; mais beaucoup de phylogénistes ne s'en donnent même plus la peine, le simple terme "clade" les recouvrant tous d'un coup.<br />
<br />
Il en résulte que bien qu'étant la seule classification biologiquement pertinente et la seule enseignée en détail, la classification phylogénétique du vivant est la moins utilisée sur le terrain et probablement, de fait, la moins utile dans quelque domaine que ce soit.<br />
<br />
Une phylogénie n'est en soi pas une classification, mais une étude des relations de parenté: il m'est donc avis qu'elle se suffit largement à elle-même, inutile d'en faire un système de boîtes (puisque d'autres systèmes existent au préalable et que leur confort d'utilisation n'est plus à démontrer).<br />
En la considérant (bien que ce soit quelque peu inexact) comme un arbre généalogique, faisons une simple comparaison: peut-on classer nos ancêtres?<br />
...On me rétorquera bien sûr que certains passionnés par le sujet distinguent facilement chez les leurs une branche flamande et une branche ouzbek... Et tout tombe à plat.<br />
<br />
<br />
<br />
Source majeure: <a href="http://tolweb.org/tree/phylogeny.html">http://tolweb.org/tree/phylogeny.html</a><br />
Un site que je pourrais appeler la Bible ou plus simplement Dieu.<br />
<br />Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-85094187047185495642014-01-16T15:54:00.001+01:002014-01-16T15:54:10.491+01:00HippogallicVoici Hippogallic. Il s'agit d'un personnage en travaux et pour l'heure éminemment vide qui devrait commencer à s'épaissir sous peu à travers un domaine qui m'accapare plus que de raison depuis pas loin d'un an et qu'un certain nombre, il me semble, considèrent avec mépris.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://img.xooimage.com/files97/c/f/5/hippogallic-4355073.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://img.xooimage.com/files97/c/f/5/hippogallic-4355073.jpg" height="300" width="400" /></a></div>
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J'ai aussi ma fierté je dois dire, et à mesure que j'écris ces lignes, j'hésite à en dire plus. Pour compter employer ce portrait (avec quelques autres images bientôt faites) dans une <i>Creepypasta</i> particulièrement conséquente que j'ai en projet avec d'autres depuis un moment, je devrais savoir qu'il a tout du cliché. Un masque vide qui regarde dans le vide, et en noir et blanc pour faire genre blanc et noir, c'est on ne peut plus classique. Mais bizarrement, je l'aime bien et je lui réserve autant d'avenir que je lui puis offrir.<br />
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Quand on le fait au sens classique du terme, l'écriture d'un ou d'une <i>Creepypasta</i> est un exercice pénible, déroutant ou assez enrichissant. Il ne s'agit plus de littérature, et mes facilités de rédaction (assez pédantes lorsque non muselées) voient leur valeur réduite de quelques crans. On a même tout intérêt à les laisser au placard, certains allant même jusqu'à introduire sciemment des fautes de syntaxe pour plus de crédibilité. On se retrouve en fait faussaire, et ce, sur deux plans.<br />
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-La véracité. Le plus évident est que le lecteur doive croire à ce qu'il lit. C'est le plan canular; en vérité, la majorité sont prévenus que ce qu'ils lisent est faux, mais à force de persuasion, on finit toujours par faire naître l'ombre d'un doute dans un coin de l'esprit. J'irais même jusqu'à dire qu'un doute restreint est notablement plus déroutant ou horrifique qu'une crédulité aveugle.<br />
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-L'angoisse de synthèse. Le faussaire de sentiments connaît quelques processus de peur ou d'angoisse rudimentaires, tels la vallée dérangeante dont l'existence ne me semble plus à démontrer. Principe expliqué aux ignorants: plus une chose est proche de nous et plus ses imperfections nous apparaissent monstrueuses. Pour ce qui est des masques, Lévi-Strauss a tout dit et il ne me semble pas nécessaire de développer plus.<br />
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Le canular et les sentiments forcés ne sont bien sûr pas un art et n'ont pas à prétendre en être un, mais cette discipline sait au moins se montrer distrayante autant pour son lecteur que pour son faussaire; du moins, quand elle est conduite avec soin. J'ai aimé, fut un temps, lui donner une valeur autre en la qualifiant d'<i>artisanat</i>, mais ça ne me semble pas beaucoup moins faux quand on y réfléchit. Je n'irai pas nier que la lecture et l'écriture de ces machins me prend une bonne part de mon temps libre; pour autant, ce n'est pas un travail, et de ce fait, non plus un artisanat. J'essaie tant bien que mal de m'en persuader pour rester un tant soit peu attaché à l'étude de la biologie.<br />
Du coup, il me semble aisé et pratique de dire que ce n'est rien. On évite ainsi les débats et on proclame avec fierté qu'on méprise cette fiction de caniveau, quand bien même c'est ce qu'on écrit de plus comestible.Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com2tag:blogger.com,1999:blog-5526016217054648443.post-55045987540404893882013-12-31T23:59:00.001+01:002013-12-31T23:59:07.753+01:00Bout rimé du nouvel anDe tous ces artisans il n'en est qu'un, je gage,<br />
Qui jamais bien saura user d'une tondeuse:<br />
Celui qui court le cuir a l'aisance d'une danseuse,<br />
A gagné par les ans un somptueux bagage.<br />
Il fait ce qu'il juge bon, et ne suit pas la vogue<br />
Et contre le courant, hardie, va sa pirogue.<br />
Allant point enchaîné mais digne des écrits<br />
Tout en soignant du mal une pseudomembrane<br />
Il fait le bien pour tous, étouffant sans un cri<br />
Les maux ignobles et verts et vils et qui ricanent.<br />
D'une tondeuse vengeresse au puissant rugissement<br />
Il court le cuir et soigne et vainc le jaunissement.<br />
Petit mâcheur dans l'ombre, âme indépendantiste,<br />
Le pro de la tondeuse est bien sûr le dentiste.<br />
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<i>À l'année prochaine...</i></div>
Tripodahttp://www.blogger.com/profile/14487826100847109131noreply@blogger.com0